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Coronavirus : le détail des comptes interroge sur les priorités gouvernementales

Coronavirus : 30 à 50 milliards d'euros sont débloqués par la France pour faire face à la crise. Cependant le détail des comptes interroge fortement sur les priorités gouvernementales.


🏥Santé : - 2 milliards d’euros supplémentaires pour les hôpitaux. - Achat de 20 millions de masques pour les soignants et Ehpad. - Prise en charge des actes de télémédecine. - Mobilisation rémunérée de 9000 élèves infirmiers d’Ile de France à hauteur de 18 millions d'€.


🔨Travail : Entre 10 et 15 milliards d’euros : - Financement du chômage partiel pour les entreprises contraintes de limiter ou d’arrêter leur activité. - Prolongation des droits des chômeurs et des intermittents du spectacle. - Suspension des contrôles, radiations et sanctions de Pôle Emploi pendant le confinement. - Suppression du jour de carence dans le privé et la fonction publique.


🔬 Recherche - 58 millions d'euros d’urgence pour la recherche contre le Covid19. - 5 milliards d’euros étalés sur 10 ans pour le budget de la recherche.

🤝 Solidarité - 1,5 à 2 milliards d'indemnités journalières pour les femmes seules contraintes de garder leurs enfants sans bénéficier du chômage partiel. - 50 millions d'euros pour la mise à l’abri des SDF. Prorogation automatique de 6 mois des droits des personnes en situation de handicap.


⚖️ Justice : 4 millions d’euros débloqués pour les détenus.


💶 Économie Entre 15 et 30 milliards d’euros : - la Garantie d’emprunt BPI aux entreprises, jusqu’à 25% de leur trésorerie annuelle - les aides directes aux TPE et indépendants touchés par la crise (1500€). - Plan de 4 milliards d’euros de financement pour les start-ups.


Je m'interroge donc :

  • Est-il bien raisonnable de donner 4 milliards d'euros pour venir en aide aux start-up's, alors que les hôpitaux et le personnel de santé à qui on en demande énormément (et qui connaissaient déjà une grave crise avant l'épidémie) n'en recevront que la moitié Alors que seulement 50 millions sont débloqués pour les sans-abris qui sont pourtant fortement exposés au virus ? Pour rappel, l'Observatoire des inégalités chiffrait à 7 milliards d'euros par an le passage du RSA à un revenu minimum unique qui éradiquerait la pauvreté en France.


  • Et tout le reste ? - Commerçants fragiles : 1500€ ne suffiront pas ! Le monde de la culture en particulier avec les librairies, cinémas, salles de spectacle indépendantes, pour lesquels l'aide représente tout juste un mois de loyer, pas plus. - Quand va-t-on mettre fin à l'asphyxie financière des collectivités territoriales ? Les communes et les agents municipaux sont en première ligne pour organiser la solidarité pendant l'épidémie. - Qu'en est-il des aides aux petits exploitants agricoles, déjà fortement fragilisés avant la crise et qui vont devoir faire face à la fermeture des marchés ouverts et de nombreux lieux de distribution ? - Quand va-t-on nationaliser les entreprises qui produisent des biens éminemment stratégiques comme Luxfer dans le Puy-de-Dôme, le dernier site de production de bouteilles d'oxygène médical en Europe ? Ou encore, l'entreprise Famar, seul fabricant français de chloroquine aujourd'hui en redressement judiciaire. L'enjeu relève de la souveraineté nationale.


  • Pourquoi aucune ouverture de recette supplémentaire n'est étudiée ? - A quand une taxe robot pour mettre à contribution les géants économiques comme Amazon, Netflix et Google dont l'activité, tout ou partie dématérialisée, ne souffre pratiquement pas de la crise ? - Pourquoi ne pas augmenter l'imposition des revenus financiers et encadrer davantage la spéculation alors certains fonds de pension ne se gênent pas pour s'enrichir dans la période ?

L'urgence contraint peut-être le gouvernement à agir vite mais la démocratie ne peut pas être confinée elle aussi.

Sa réponse à la crise souffre de manquements importants.

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