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Droit à l'IVG : Le gouvernement et la droite sénatoriale s'allient pour revenir sur une avancée

Début juin, lors de l'examen du projet de loi santé, grâce à l’amendement de ma collègue Laurence Rossignol, le délai de recours à l'IVG a été étendu de 12 à 14 semaines.


Mais, coup de théâtre quelques jours après! La droite sénatoriale a demandé une deuxième délibération, c'est-à-dire un deuxième vote car le premier ne lui convenait pas. Ce cas de figure est rendu possible par le règlement du Sénat qui prévoit qu'avant le vote sur l'ensemble d'un texte, tout ou partie de celui-ci peut être renvoyé pour une seconde délibération à condition qu'elle ait été acceptée par le Gouvernement.


Et c'est là que le gouvernement entre en scène. Le gouvernement, qui se dit progressiste, aurait pu refuser de revenir sur cette avancée pour les droits des femmes et ne pas accepter cette seconde délibération.


Et bien... pas du tout! Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, a donné son accord pour une seconde délibération invoquant le fait que "le débat sur le prolongement du délai ne s'était pas tenu dans de bonnes conditions".

Peut-être est-il nécessaire de lui rappeler que sur le reste du projet de loi Santé (déserts médicaux, inégalités dans l'accès aux soins...), les conditions de débat étaient les mêmes...

C'est donc 205 Sénateurs et Sénatrices qui ont voté POUR LA SUPPRESSION de l'allongement du délai de recours à l'IVG, et seulement 102 contre.

Le fait que chaque année des femmes avortent et qu'elles ne le font pas de gaieté de coeur, le fait que chaque année entre 3000 et 5000 femmes vont à l'étranger pour procéder à un avortement dit hors délai, n'est visiblement pas suffisant pour la droite sénatoriale et le gouvernement.

Les "progressistes" ont encore bien du travail pour mériter le nom qu'ils s'octroient...



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