Garderie ou Éducation nationale ?
Je suis intervenue ce matin lors de la table ronde sur la rentrée scolaire, en présence de représentant•es de syndicats d'enseignants, sur le cas précis d'une enseignante de ma circonscription qui reflète la situation scolaire alarmante dans les écoles.
Elle se retrouve avec 27 enfants dans sa classe de petite section, 3 étant détectés atteints de troubles du spectre autistique mais sans AESH et avec des collègues sans expérience. Elle fait face à des problèmes de remplacements, doit accueillir les élèves d'autres classes parce que les enseignant•es ne sont et ne seront pas remplacé•es. Elle se retrouve aussi complètement seule à cause d'un Réseau d'aide spécialisées aux élèves en difficulté en totale perdition. L'exercice de son métier est devenu impossible dans ces conditions et cela ressemble davantage à la Garderie nationale.
Les enseignant•es et les élèves du 1er et du 2nd degré méritent des conditions de travail décentes et une reconnaissance à la hauteur de l'importance de leur métier. Il est urgent d'agir puisque laissée pour compte, comme beaucoup d'autres, elle pense à se reconvertir.
Nous demandons plus de moyens pour notre école, pour l'éducation de nos enfants, ce qui passe par une revalorisation des salaires et une reconnaissance totale des métiers d'AESH et d'enseignants de la part de l'État.