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La réforme de l'assurance chômage précarise les demandeurs d'emplois : ma question au gouvernement

Dernière mise à jour : 2 juil. 2019

Lors des questions au gouvernement, j’ai interrogé Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, sur la réforme de l’assurance chômage, présentée mardi 18 juin 2019.



Ce gouvernement encore une fois, estime que le seul moyen de diminuer la dépense publique, c’est de faire des économies dans les dépenses sociales : aujourd’hui, l’assurance chômage, demain les retraites.


Or, la réalité est autre et j’ai tenu à le rappeler : Seuls 50% des chômeurs inscrits à Pôle emploi bénéficient d’une allocation… • Parmi eux, la moitié touche moins de 1000€ par mois… • 40% des allocataires qui travaillent, vivent dans un foyer dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté • Et que dire des chômeurs qui ne sont même pas inscrits à Pôle emploi et donc qui ne touchent rien !


Pour habiller son discours comptable, le gouvernement culpabilise et précarise davantage. Cette vision d’un chômeur qui serait responsable de sa situation ne correspond pas à la réalité.


Ce n’est pas le maigre bonus/malus sur les contrats courts qui rendra cette réforme équilibrée.


En réalité, le plan d’économie de la réforme sera réparti ainsi : 300 à 400 millions d’euros payés par les entreprises qui abusent contre 3,4 milliards d’euros payés par les précaires… qui subissent !

Mes questions étaient les suivantes :

  • Comment compte faire le gouvernement pour aider les départements à absorber la dépense sociale qui va mécaniquement se reporter sur eux ? Les demandeurs d’emploi privés d’indemnisation se retournant nécessairement vers le RSA…

  • L’embauche de 1000 agents de plus à Pôle emploi d’ici 2022 (par ailleurs embauchés en CDD de 3 ans…) ne suffira évidemment pas à aider les précaires à s’en sortir, alors que depuis 2017 ce gouvernement a supprimé 2000 agents à Pôle emploi dans un contexte où depuis l’an 2000, la part des CDD de moins d’un mois a augmenté de 157%.



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