J'ai interrogé, lors des questions d'actualité au gouvernement, Monsieur le Premier ministre sur sa déclaration concernant les contreparties aux aides sociales.
"Monsieur Edouard Philippe, vous avez déclaré réfléchir, à titre personnel, "à la mise en place de contrepartie aux aides sociales".
Comment peut-on demander des « contreparties » à des femmes et des hommes que l’on aide à survivre et qui sont avant tout victimes des crises terribles que traverse notre système économique mondial ?
Vous liez aides sociales et chômage, puis problèmes de recrutement des entreprises. Belle confusion volontaire pour sous-entendre que si les chômeurs sont sans emploi, c’est parce qu’ils ne veulent pas traverser la rue!
L’aide sociale n’est pas une aumône : elle est l’un des éléments de la redistribution. Elle est financée pour partie par ceux qui la touchent : via les cotisations qu’ils peuvent avoir versé, via la TVA qu’ils payent et qui pèse lourd dans leur budget.
Ma question est donc : Monsieur le Premier Ministre, quand vous avez supprimé l'ISF, a-t-on demandé à ceux qui le payaient des contreparties ?