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Question orale - Sécurité des femmes et transports en Ile-de-France

J'interroge la Ministre des transports sur la question de la sécurité des femmes dans les transports en IDF.

Dans les transports franciliens, six femmes sur dix craignent une agression ou un vol dans les transports franciliens, contre trois hommes sur dix.

"Je veux vous interroger sur les chiffres récents communiqués par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, qui nous ont alarmés. Ils soulèvent la question de la sécurité des femmes dans les transports, singulièrement en Île-de-France.


Au moins 267 000 personnes ont été victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun de 2014 à 2015. Malheureusement, ces chiffres n’auront certainement pas diminué depuis lors ! Qui plus est, c’est une fourchette basse.


Sans surprise, les femmes représentent l’écrasante majorité des victimes d’agressions. Les deux tiers des victimes d’injures et d’insultes sont des femmes, tout comme la majorité des victimes de violences sexuelles. Ainsi, six femmes sur dix craignent une agression ou un vol dans les transports franciliens, contre trois hommes sur dix.


Si l’anonymat des transports en commun favorise les comportements des agresseurs, c’est surtout une certaine forme de tolérance sociale, certes en voie d’affaiblissement, mais qu’il convient de combattre avec intensité, qui les légitime.


Ces dernières années, les pouvoirs publics l’ont compris, et l’on note une prise de conscience. Je pense à la mise en place d’une communication pérenne, concernant notamment les systèmes d’alerte d’urgence et a posteriori, qui ont été adaptés, à la lutte contre le déficit de connaissance des caractéristiques des actes, ainsi qu’à la formation des forces de police pour lutter contre ces atteintes à la sécurité. À cet égard, je salue l’action quotidienne de la BLAST, la Brigade de lutte contre les atteintes à la sécurité des transports.


Toutefois, ces avancées doivent être amplifiées, la situation demeurant très difficile pour nombre de Franciliennes.


Nous avons besoin que l’État accompagne fortement les politiques de la région, dont les moyens sont malheureusement en baisse ces dernières années, en Île-de-France, mais également sur l’ensemble du territoire national."



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