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Mépris du gouvernement face aux perturbateurs endocriniens et face à la pollution plastique

Lors de l'examen du projet de loi relatif à lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire au Sénat, j'ai porté plusieurs amendements significatifs pour l’environnement et notre santé.


Ces amendements ont été adoptés... avant d'être rejetés !


Que proposaient ces amendements ? Comment ont-ils pu être adoptés le matin puis rejetés le soir ?


Mon premier amendement proposait d’interdire la production, la vente, la mise à disposition et la distribution de plastiques qui contiennent des perturbateurs endocriniens. Depuis 2012, l’utilisation du bisphénol A est interdite dans tous les emballages, conteneurs et ustensiles pour denrées alimentaires. La justice européenne a ensuite confirmé la classification du bisphénol A comme perturbateur endocrinien. Cela démontre qu’il faut poursuivre dans une action déterminée sans attendre de nouvelles décisions européennes. Notre santé et l’­­­­environnement en dépendent.


Le second amendement interdisait la pratique du sur-emballage plastique. La production plastique atteint près de 400 millions de tonnes par an. 1/3 de ces déchets finissent dans la nature et polluent terres, rivières et océans. Parce que le plastique est omniprésent, parce que ses impacts environnementaux, sociaux et économiques sont considérables, parce que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, la pratique du suremballage plastique est un non-sens.


L’interdiction des plastiques contenant des perturbateurs endocriniens ainsi que l’interdiction de la pratique du suremballage plastique, marquaient donc une nouvelle étape pour la préservation de nos biens communs et de notre santé.


Et pourtant, le gouvernement n’a pas été du même avis. Aidé par la majorité sénatoriale de droite, le gouvernement a en effet demandé une seconde délibération, donc un deuxième vote sur ces mêmes amendements. Cette seconde délibération, prévue par le Règlement du Sénat, est, dans les faits, très très rarement utilisée. Résultat : rejetés !


Retour à la case départ qui montre le mépris du gouvernement, d'une part pour le débat parlementaire et d'autre part pour notre santé et pour l'environnement !


D'autres amendements, de mes collègues EELV et Divers gauches, qui interdisait l’utilisation de microplastiques contenus dans de nombreux produits, comme les cosmétiques, peintures ou l’utilisation du plastique à usage unique à l’horizon 2040 ont connu le même sort...



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